Loi TAUBIRA du 10 mai 2001 : reconnaissance de la traite et de l’esclavage en tant que crime contre l’humanité !

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Le 10 mai 2001, la loi tendant à la reconnaissance de la traite et de l’esclavage en tant que crime contre l’humanité est adoptée. Elle est promulguée le 21 mai 2001, sous la présidence de Monsieur Jacques Chirac.
Un long combat vers la reconnaissance du crime de l’esclavage

L’aboutissement de cette reconnaissance matérialise un long processus, qui prend son origine dans la mobilisation des associations luttant pour la mémoire de l’esclavage. Dès 1993, sous l’impulsion de Jean-Claude Gayssot, elles demandent l’institution d’une journée nationale commémorant l’abolition de l’esclavage. Par la suite, une première proposition de loi relative « à la célébration de l’abolition de l’esclavage en France métropolitaine » est présentée le 31 mars 1998, par Bernard Birsinger, député communiste.

Cette même année, la France commémore le 150ème anniversaire de l’abolition de l’esclavage, ce qui permet de mettre au premier plan la question de la mémoire de l’esclavage. Le 23 mai 1998, une Marche silencieuse mobilise plus de 40 000 femmes et hommes, Antillais, Réunionnais, Guyanais et Métropolitains. Il s’agit non plus seulement d’obtenir une journée de commémoration de l’abolition de l’esclavage, mais de reconnaître le crime contre l’humanité.

Une seconde proposition de loi est alors déposée le 7 juillet 1998, toujours à l’initiative de Bernard Birsinger, portant la nouvelle formulation de loi « tendant à perpétuer le souvenir du drame de l’esclavage ». Ce n’est que lors d’une troisième proposition de loi le 22 décembre 1998, que la qualification de « crime contre l’humanité » s’impose. Cette proposition est portée trois députés communistes de La Réunion, Huguette Bello, Elie Hoarau et Claude Hoarau.

La dernière étape de ce processus, également émaillée de longs efforts tenaces, vient celer la reconnaissance de la traite et de l’esclavage comme crimes contre l’humanité, avec la proposition de loi de Madame Christiane Taubira, alors députée de la Guyane, le 22 décembre 1998.

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negress_by_jean-baptiste_carpeaux_1868_-_ny_carlsberg_glyptotek_-_copenhagen_-_dsc09479     Article 1

« La République française reconnaît que la traite négrière transatlantique

ainsi que la traite dans l’océan Indien d’une part, et l’esclavage d’autre part,
perpétrés à partir du XVe siècle, aux Amériques et aux Caraïbes,
dans l’océan Indien et en Europe contre les populations africaines, amérindiennes,
malgaches et indiennes constituent un crime contre l’humanité. »
Le crime de l’esclavage dénoncé par la République française permet d’affirmer que les anciennes colonies françaises disposent des mêmes droits que les métropolitains, et que Martiniquais, Guadeloupéens, Réunionnais et Guyanais sont des citoyens français.

« Je me sens capable de hurler pour toujours
contre ceux qui m’entourent et qui m’empêchent à jamais d’être un homme. »

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Source : Esclavage Mémoire.com

#blackinthecity

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