Naissance : Luanda (Angola)
Etudes : BTS de commerce
Arrivé en France à 8 ans pour fuir la guerre civile, le jeune Héritier s’installe à Nantes, puis à Paris, où résident des membres de sa famille. Son bac en poche, il enchaîne les petits boulots, mais peine à trouver de réelles perspectives d’emploi : «J’ai livré des pizzas, puis je me suis lancé dans un BTS, mais je m’ennuyais», témoigne-t-il. De guerre lasse, il postule pour un stage dans une société de services, qui propose des ménages à domicile. Le jeune homme est motivé. Il décroche un CDI et gravit les échelons un à un pendant six ans, jusqu’à atteindre le poste de directeur commercial. Le voilà lancé. Il décide alors de créer sa propre entreprise de nettoyage, Be Eco Services. Son originalité : l’utilisation de produits écologiques. Aujourd’hui, à 32 ans, il gère deux sociétés, une à Toulouse, une à Paris, avec 350 salariés et un chiffre d’affaires de 3 millions d’euros. Belle revanche pour le petit immigré angolais qui ne parlait pas un mot de français à son arrivée en Europe…
Ses propositions. Faire davantage confiance aux jeunes, en particulier à ceux qui subissent la «double peine» : un nom étranger et une adresse dans le 9-3. Et ne pas hésiter à les faire dialoguer avec des entrepreneurs issus de l’immigration qui ont réussi. «Je le fais de temps en temps. Le message passe mieux quand on a les mêmes codes, les mêmes galères. Un diplômé de HEC n’aurait pas autant de crédibilité face à eux.» A l’issue de ces entretiens, de nombreux jeunes le recontactent pour des conseils sur leurs projets. «On ne valorise pas assez ces talents», regrette Héritier Luwawa Nzinga.
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Source : Capitale
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