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Hommages à Wangari Maathai, Prix Nobel de la paix 2004.

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Le Prix Nobel de la Paix 2004 était kenyan. Première femme africaine de l’Histoire et septième personne du continent à recevoir la distinction déjà centenaire, à l’exemple du secrétaire général de l’ONU, Kofi Annan, lauréat du prix en 2001 ou de Nelson Mandela et Frederik de Klerk en 1993, Mme Maathai accède ainsi à une nouvelle reconnaissance internationale pour son action écologiste et son travail dans le domaine du social. Elle suit en cela les traces de la première femme musulmane lauréate du prix en 2003, la militante iranienne des droits de l’Homme Shirin Ebadi.

Biologiste, elle fut la première femme d’Afrique orientale à passer un doctorat, à devenir professeur et à diriger un département (à l’Université de Nairobi). Elue écologiste au parlement kenyan depuis décembre 2002, devenue en janvier 2003, ministre-adjoint à l’Environnement, aux Ressources naturelles et à la Faune sauvage, elle fut également à la tête du plus grand projet de reboisement d’Afrique le « Green Belt Movement » (« Mouvement Ceinture Verte », GBM) depuis sa création en 1977. Cette organisation se donne pour but de promouvoir la biodiversité, de créer dans le même temps des emplois et donner aux femmes une identité plus forte au sein de la société. Maathai est, par ailleurs, une ardente avocate des droits de l’Homme, ce qui lui a d’ailleurs valu d’être harcelée, calomniée et emprisonnée par le régime autoritaire de l’ancien président Daniel Arap Moi, dans les années 1970 et 1980 : “L’Etat croit qu’en me menaçant et en me frappant, il peut me réduire au silence”, dit cette mère de trois enfants, “Mais j’ai une peau d’éléphant. Et il faut bien que quelqu’un parle haut et fort”.

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Une femme de terrain à l’honneur

Wangari Muta Maathai, qui est membre du conseil consultatif pour les questions de désarmement auprès du secrétaire général des Nations Unies, a reçu jusque-là 14 distinctions internationales, dont le prestigieux Right Livelihood Award. Ce prix, attribué par une fondation suédoise et souvent baptisé « Prix Nobel alternatif », lui a été décerné en reconnaissance de sa “contribution au bien-être de l’Humanité”.

Défense de l’environnement et promotion de la paix sont étroitement liées, a-t-elle rappelé vendredi, jour de sa nomination, à la radiotélévision publique norvégienne NRK : “L’environnement et les ressources naturelles sont un aspect important de la paix parce que, lorsqu’on détruit nos ressources, lorsque nos ressources se raréfient, nous nous battons pour nous les approprier”, “Nous plantons les graines de la paix, maintenant et pour le futur”, et de conclure : “En protégeant l’environnement, nous améliorons aussi la façon de gouverner”.

“Elle pense au niveau mondial et agit sur le plan local”

Grâce à l’action de son mouvement contre la déforestation, facteur de sécheresse et de pauvreté pour les populations locales, plus de 30 millions d’arbres ont été plantés au Kenya et des dizaines de milliers de personnes, dont beaucoup de femmes, travaillent dans les pépinières du mouvement. Ses méthodes ont fait école en Tanzanie, en Ouganda, au Malawi, au Lesotho, en Ethiopie et au Zimbabwe.

“Son approche holistique (globale, ndlr) du développement durable embrasse la démocratie, les droits de l’Homme en général et les droits des femmes en particulier”, a souligné le comité Nobel. “Elle pense au niveau mondial et agit sur le plan local”, a-t-il ajouté. “La paix sur la terre dépend de notre capacité à améliorer notre environnement”, a indiqué le comité Nobel. Le prix -une médaille d’or, un diplôme et un chèque de 1,1 million d’euros- lui sera remis en mains propres le 10 décembre, jour du centième anniversaire de la mort de son fondateur, l’inventeur suédois de la dynamite et philanthrope Alfred Nobel.

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Source : Afrik.com

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