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L’Origine Egyptienne des Peuls !

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Leur présence a été confirmé avec certitude depuis le XI siècle au Fouta Toro (nord du Sénégal), dont ils bougèrent à la conquête du Nyoro et du Fouta Djallon. Déjà à la fin du 1200 ils étaient dans le bassin du lac Tchad.

Du XV au XVII siècle ils sont sûrement les principaux auteurs de l’islamisation de la zone de l’ouest africain comprenant les actuels états de la Guinée, de la Guinée Bissau, du Sénégal et d’une partie du Mali.

La structure sociale des Peuls du Fouta Djallon fut grandement influencée par l’islamisation qui les a amenés à abandonner graduellement leur nomadisme traditionnel pour arriver à la constitution d’un grand état théocratique avec capitale à Timbo et sous le guide de l’Almamy.
L ‘Almamy ne gouvernait pas tout seul. Le pouvoir était divisé en deux: religieux et politique. 
Les responsables politiques étaient élus parmi les responsables des grandes familles descendantes des fils d’El Hadj Oumar Tall. L’organisation de l’État se révéla particulièrement adéquate aux temps et à la situation en constituant, pour l’époque, un remarquable exemple de décentralisation à base de laquelle se trouvaient les Conseils de village qui élisaient leurs représentants avec consultation directe ; ceux derniers faisaient partie du grand conseil des sages qui assistait l’Almamy dans la gestion de l’ensemble du territoire.
Mais les vieilles habitudes ne meurent pas et l’individualisme typique des caractères nomades empêcha le maintien de l’unité nécessaire à bloquer l’avancée des français et, en septembre 1896, avec la bataille de Porédaka et la mort de Bokar Biro on concluait le cycle de domination Peul. Finissait ainsi même leur organisation particulière qui fut complètement ignorée par l’administration coloniale française.
Un passé dominateurs. Le niveau d’instruction et la conscience de ne pas faire partie des populations locales font en sorte que dans les Peuls du Fouta Djallon reste enraciné un certain sens de supériorité vis-à-vis des populations limitrophes autochtones .
Le contact séculaire à l’Islam et les études des témoins qui l’accompagnent ont grandement contribué à l’évolution de la culture et de l’instruction de ce peuple d’ex-nomades et, depuis les siècles passés, d’importantes écoles coraniques ont pu former des chefs de très haut niveau et, en général, augmenter le niveau moyen d’instruction des peuls du Fouta Djallon.

L’amour pour la dissertation, l’écriture et les livres ont poussé la langue Pulaar à une évolution exceptionnelle et le résultat est une langue complexe, très riche en synonymes et nuances, qui permet des allocutions riches en rhétorique, en finesse et en abstraction comparables aux plus connues des langues modernes. Cette évolution trouve l’un de exemples plus remarquables dans la version intégrale du Coran en langue Pulaar.

 Grande ouverture d’opinions et universalité sont les caractéristiques fondamentales de la pensée religieuse chez les Peuls du Fouta Djallon et l’échange d’opinions laisse des impressions souvent très surprenantes et positives.

L’esprit de la société actuelle du Peuls du Fouta est une mélange particulière de respect de la tradition enracinée dans la mentalité rurale et l’habilité commerciale liée aux nouvelles opportunités qui on suivi la chute du régime de Sékou Touré ; dans ce contexte, la structure administrative actuelle de l’état guinéen s’adapte aux anciennes hiérarchies historiques.

arton361110688276_708587019236168_6344009997460485680_oAmateur des objets de classe et de tout ce qui est de qualité les Peuls maintiennent généralement des habitudes sobres et sont des administrateurs très attentifs de leurs biens.
Dans les familles aisées, le serviteur, généralement bien respecté, doit exécuter les ordres sans discuter.
N’oublions pas que ce rôle avait toujours été confié aux prisonniers de guerre ou aux “esclaves noirs” (mathjoubè bàle) qui devaient tout à leurs seigneur. Jusqu’à aujourd’hui leurs descendants constituent la dernière caste de la société peule, après les potiers, les griots (samakalà) et les forgerons.

L’économie traditionnelle des Peuls, est encore l’élevage. La viande, à l’exception des volailles et en dehors des gros centres, est très peu utilisée comme source alimentaire directe, et le bétail est plutôt source de revenues à travers le commerce. Les troupeaux sont un capital à sauvegarder et dans l’alimentation sont utilisés surtout les produits secondaires dont on fait un grand consommation. Le plus commune est le lait, exceptionnellement consommé frais (bìra), normalement en forme fermentée (làtthiri kòssan ou lait caillé) et le beurre cuit (nèbban nàhi – “huile des vaches” -). Tous ces produits sont utilisés comme condiment, généralement sur le fonio (fògnè), le maïs ou le riz.

L’agriculture, comme la chasse et la pêche, était considérée une occupation des esclaves (màthioubhé) jusqu’à l’arrivée des français. Dans les derniers dix ans, après la chute du régime de Sékou Touré et grâce aux nombreux projets de coopération, l’agriculture a pris graduellement un rôle de plus grande importance ; la technique et la production ont amélioré et, à présent, le Fouta Djallon est l’une des plus importantes zones de production de pommes de terre, d’oignons et de riz de l’ouest africain.

Après la mort de Sékou Touré, le commerce aussi a eu un fort développement. Supporté par une mentalité parcimonieuse et opportuniste, et malgré les faibles moyens à sa disposition, le Peul a mis en évidence un dynamisme audacieux et ouvert à toute nouveauté avec des résultats surprenants. Ils ont su profiter des nouvelles possibilités de commerce international et contrôlent actuellement une grande partie des importations.

Ces derniers sont émancipés depuis longtemps grâce à l’importance de la production d’armes. 
Bien que les lois, la constitution et l’état de droit, garantissent depuis un siècle la liberté des personnes, ce rapport de soumission résiste sous différentes formes jusqu’aux nos jours, transformée en sorte de symbiose qu’aucune des parties ne semble intéressée à cesser.

 

Quelques proverbes et maximes Peuls
Yitere ïna yaha do yaha do yida, so koi gal yahata do yida, ‘abada : l’oeil va où il ne veut pas, mais le pied ne va pas où il ne veut pas, jamais. (si je ne t’aimais pas, je me contenterais de te voir,  mais je ne viendrais pas chez toi).
Ber”de wanâ hôfûru saka hôfe : Le cœur n’est pas un genou, pour qu’on le plie.
Dattu gido yida ko yidi, ngasabu sa vil dum yo dattu ko yidi, yida ko jidno, ‘ayma : Laisse celui qui aime aimer ce qu’il aime, parce que si tu lui as dit qu’il laisse ce qu’il aime, il aimera ce qu’il aimait et te haïra.

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Édition : Broché

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